L'île d'Al Dryen
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 Gabriel Jewel/Sund.

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Gabriel Jewel


Gabriel Jewel


Localisation : Partout sauf où vous vous y attendez.
Métier/Occupation : Dirigeant de l'île et de la Rébellion.
Humeur : Variable.


Gabriel Jewel/Sund. Vide
MessageSujet: Gabriel Jewel/Sund.   Gabriel Jewel/Sund. EmptySam 24 Sep - 13:45

◊ Identité ◊

◊ Nom : Jewel.

◊ Prénom : Gabriel.

◊ Âge : 22 ans.

◊ Camp : Tous sont persuadés qu’il est le rebelle le plus persuadé, le guide, celui qui les réunit tous contre l’oppresseur… Alors même qu’il est ledit oppresseur.

◊ Occupation ou métier : Sund, leader de la résistance, il a bien trop à faire pour prendre un métier – d’autant plus que Gabriel est recherché par les Syas.

◊ Magie : Gabriel bénéficie du don absolu : il peut tout faire, maitriser les éléments qu’il désire, contrôler qui il désire, à l’exception de celle qui bénéficie du don d’annulation, bien entendu. Bien sûr, un don aussi puissant a sa contre partie : le jeune homme sait pertinemment qu’il réduit son espérance de vie en utilisant trop souvent ce don unique. De même, il lui arrive d’être trop épuisé pour pouvoir utiliser son don comme il le pourrait en temps normal – dans ces cas là, il fait généralement bien plus attention à ce qu’il fait, et veille toujours à garder une « réserve » de pouvoir en cas d’urgence. A force de dépasser sans cesse ses limites et à manquer de se tuer les jours où il en fait trop, il a appris à savoir doser son pouvoir.


◊ Physique ◊


Si Gabriel tente de se faire plus ou moins passer pour un ange, il ne fait aucun doute qu’il en a l’allure. Son visage aux doux traits a l'air si expressif qu’il ne semble pas vraiment capable de mentir, ou uniquement pour le bien de tous. L’air inquiet qu’il affiche si souvent depuis la prise de pouvoir tyrannique ne sert qu’à accentuer cette expression de douce innocence. Tout en lui inspire la délicatesse et même l’étrange l’angélisme des personnes blessées et soucieuses.

A travers ses yeux, on pourrait facilement croire pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert… Si c’est là ce que vous pensez, vous vous fourvoyez. Preuve en est quand il exprime sa colère, à condition qu’elle soit légère : son regard se gèle à cet instant, le rendant imprévisible et dangereux. Plus proche de sa vraie nature, en fait. Autre chose sur son regard, qu’il soit bouffée d’air glacial ou preuve évidente d’une adorable innocence, il se pose sur absolument tout avec une grande intensité, comme s’il pouvait lire en tout et partout. La raison en est aussi simple qu’évidente : qu’il soit Gabriel ou Sund, il sait très bien que l’avenir de l’île dépend de lui. Il n’a donc pas le droit à l’erreur et ne néglige jamais le moindre détail. Il sait que se montrer observateur, et parfois même calculateur, ne peut lui causer de tords, pas dans sa position de meneur. C’est pourquoi il ne voit pas l’intérêt de cacher son intelligence. Dernière chose sur son regard : outre la détermination qui y brûle constamment, il arrive qu’une toute autre flamme s’y allume. Cette flamme est le flambeau de sa colère la plus dévastatrice, si brûlante qu’elle parvient à faire fondre la glace dont il s’écharpe d’ordinaire en de tels cas. Croyez-le ou non, il vaut mieux ne pas être près de lui lorsqu’il s’énerve à ce point.

Le charismatique résistant possède une chevelure plutôt ordinaire, d’un joli brun sans qu’il soit particulier, d’une épaisseur moyenne mais, manque de chance pour se pauvre Gabriel, qui a parfois tendance à boucler légèrement ou, en tous les cas, à faire de disgracieux épis qui ne convienne guère au jeune homme, trop attentif à son apparence pour le tolérer. Cela amuse beaucoup sa colocataire, qui ne semble toujours pas être lassée de voir le plus grand des mages s’énerver contre une malheureuse mèche rebelle. Enfin, de manière générale, depuis qu’elle est là surtout, il fait des efforts pour garder son calme même dans ces cas là : mais jamais on ne pourra le voir sortir avec les cheveux décoiffés, sauf si bien entendu c’est un effet de style volontaire.

Du reste, le jeune homme, malgré sa taille fine, possède quelques forces… Pardon, j’ai dit taille fine ? C’est là un très léger euphémisme : sans non plus être un squelette, Gabriel n’a cessé de mincir depuis la prise de pouvoir despotique, car il a perdu l’appétit tout en se dépensant un peu plus qu’auparavant, entrainement physique et abus de pouvoir des deux côtés obligeant. Il se débrouille pour faire passer cette perte de poids comme une traduction de son anxiété, qui s’ajoute à ses sourcils froncés lorsqu’il réfléchit, alors qu’il ne s’agit que d’une forme de culpabilité dont il n’a pas vraiment conscience. Être sensible malgré les horreurs qu’il a commises, s’il est heureux d’avoir prit le pouvoir, et que ses méthodes sanglantes ne lui ont alors pas déplues, il s’en veut sans trop s’en rendre compte d’avoir détruit ces vies. C’et là son plus grand paradoxe. Autre chose qui lui coupe l’appétit, la peur qu’on le démasque : bien qu’il trouve cela excitant, palpitant à souhait, il vit dans l’angoisse perpétuelle que les gens comprennent enfin qu’il est Sund. Si son amaigrissement était particulièrement remarquable directement après sa prise de pouvoir, il a repris un peu de poids entre temps et s’est plus ou moins stabilisé. Enfin, depuis un an désormais, il n’est pas rare de le voir avec un regard fiévreux qui témoigne de sa mauvaise santé due à ses abus.

Enfin, je disais donc qu’il avait quelques forces physiques en réserve. L’air de rien, dans sa finesse, vous vous tromperiez en vous imaginant le battre facilement : certes, il ne sortirait pas forcément vainqueur, et il ne pourrait jamais rivaliser contre un colosse. Néanmoins, depuis à peu près un an, il s’entraine au corps à corps, craignant ce qui pourrait neutraliser sa magie. Il possède donc une musculature certes fine mais bel et bien présente, quoi qu’on ne s’en rende pas souvent compte puisqu’il use plus volontiers de la magie. Enfin, pour ce qui est de ses vêtements, le jeune homme conserve une sobriété classe. Surtout, jamais vous ne le verrez mal habillé, avec des vêtements tâchés ou mal repassés. Non, il n’hésite pas à user de la magie pour rester impeccable. Son obsession de l’ordre et telle qu’il ne supporte pas la moindre petite tâche.


◊ Caractère ◊

S’il fallait n’utiliser qu’un seul mot pour qualifier Gabriel, on parlerait sans doute d’intelligence. C’est indéniable, il sait exploiter toutes les facettes de son génie qui n’est pas seulement inné mais aussi mérité : car Gabriel s’est toujours efforcé de travailler avec un sérieux incontestable, à la base même de son perfectionnisme effarant. Le brun aime les choses biens faites : il ne supportera que difficilement que les choses n’aillent pas en son sens, ce qui lui donne alors une prédisposition naturelle au commandement. Pourtant, il se montrera la plupart du temps calme, mesuré, tolérant – en tant que Gabriel en tous cas, car il se montre bien moins ouvert d’esprit sous la cape de Sund. De la même façon, les personnes droites, loyales et sans ambivalence ont toutes leurs chances pour lui plaire : et oui, il s’agit là de son exact opposé. Il ne se déteste pas pour autant : sans non plus faire partie de ces personnes à l’égo surdimensionné, il sait parfaitement ce qu’il vaut… Et comme, sur le plan intellectuel et magique, il dispose de facultés impressionnantes, on confondra vite ce qu’il juge être une pure estime de soi-même à sa juste valeur avec de la prétention.

Le jeune homme sait également évoluer en société : en tant que Gabriel, il veille bien sûr à ne pas faire étalage de sa supériorité sur les autres, bien que la plupart des rebelles le sachent et l’acceptent : en même temps, les rebelles connaissent la contre partie de sa puissance et savent tout comme lui qu’il est condamné à mourir jeune. Utiliser son don à outrance rapproche l’échéance : Gabriel en a bien conscience et c’est pour cela qu’il ne fait pas plus attention que cela à des détails purement matériels ou qu’il relativise bon nombre de situations. Malheureusement, cela veut dire également qu’il prend peu soin de sa santé fragilisée par ses efforts magiques : heureusement que sa colocataire y veille ! Il faut dire qu’en tant qu’enfant privé de parents comme d’enfance, Gabriel, sans l’avouer, adore qu’on prenne soin de lui. De la même façon, il sera facilement possessif et jaloux : il n’accepte pas la demi-mesure. Si l’on s’occupe de lui, ce doit être totalement et jusqu’au bout, pas pour aller s’occuper de quelqu’un d’autre immédiatement après.

Gabriel donne l’impression d’être quelqu’un de très fort : c’est au contraire un être fragile, sensible, qui s’amuse avec les apparences, un dieu de la comédie qui préfère montrer un masque immonde tel que celui du tyran massacrant ceux qui ne se rangent pas de son côté que son côté plus sensible et qui se manifeste de temps à autre chez Gabriel. Après tout, les quelques personnes qui s’étaient frayé un chemin jusqu’à son cœur son toute décédées. Et si certaines ont à nouveau réussi à l’approcher, il cherche généralement à garder une distance de sécurité entre eux. La prudence fait partie de ses plus grandes qualités : jamais il ne se mettra stupidement en danger, que ce soit sur le plan émotionnel ou physique. Même concernant son double jeu, sa prudence est exemplaire : il veille au grain pour que les informations qui permettraient de le démasquer ne filtrent pas. Il utilise alors son génie et son don comme des outils astucieux, veillant à éloigner l’image de Sund de celle de Gabriel par d’infimes différences : ainsi, en tant que Gabriel, il se montrera bien plus sérieux qu’en tant que Sund, bien plus compatissant également, moins cynique et surtout plus diplomate. Mais le paraître moins ne veut pas dire ne pas l’être du tout : Gabriel prend soin de ne pas être à l’exact opposé de l’image publique de Sund, pour ceux qui le connaissent un minimum en tous cas, car ça ne ferait qu’attirer l’attention sur lui. Ainsi, sa véritable personnalité se situe vraiment entre celle qu’il se donne en tant que Gabriel et celle qu’affiche Sund : les différences, subtiles mais tangibles, font qu’on fait vite d’écarter la possibilité qu’ils soient une seule et même personne.

Enfin et aussi surprenant que cela puisse paraitre lorsqu’on le voit si sérieux, Gabriel a un goût du jeu très prononcé. S’il se montre généralement d’une maturité exemplaire, il peut lui arriver d’être aussi contrarié qu’un enfant pour d’infimes détails aussi divers que futiles. Et surtout, il faut bien garder à l’esprit qu’Al Dryen est devenu le terrain de jeu de cet ambitieux génie. Se contenter de vivre dissimulé dans une organisation secrète, faisant semblant pour une infime partie de personne ne lui suffisait pas : il lui en fallait plus, bien plus, pour l’occuper convenablement et pour satisfaire son ambition, il voulait que tout le monde croient en l’angelique Gabriel et au démoniaque Sund, tyran infâme qui a pris le pouvoir par la force. Ce qui lui plait, pour le moment, c’est que personne n’est au courant de qui il est réellement : il ne fait réellement confiance qu’en une personne, une seule, lui-même. Il s’est chargé d’éliminer les Syas qui connaissaient son identité et qui avait fait le serment de garder le secret. Oui, gagner la confiance de Gaby n’est pas chose aisée : à ce jour, personne n’a réussi à l’atteindre entièrement. Quelque part, peut-être est-il rassuré de conserver cette duplicité de personnages : ainsi est-il certain que l’innocent Gabriel qu’il aurait dû devenir existe quelque part, ne serait-ce que dans l’esprit des gens. Le mage se considère comme profondément malade : une maladie incurable qui lui ronge les os et qui le pousse à mener le jeu jusqu’au bout… Et s’il est vraiment malade, il refuse bien entendu de chercher à se soigner de quelque façon que ce soit. C’est une façon comme une autre de supporter les atrocités qu’il peut commettre.


◊ Histoire ◊


Le passé de Gabriel, tous les évènements qui l'ont menés à devenir Sund, vous sera dévoilé au fur et à mesure du jeu... Histoire de garder une part de mystère ♥️


◊ Joueur ◊

◊ Pseudo : Connue généralement sous le pseudo de Chiaki, tout dépend ensuite des endroits où je me trouve ~

◊ Âge : 18 ans très bientôt.

◊ Comment avez-vous découvert le forum ? Co-fondatrice Wink

◊ Présence : Au maximum Wink

◊ Autre ? Gabriel doit être d’accord avec moi au fond même s’il ne l’avouera jamais : j’adore James Catterson, valeureux résistant qui a su se sacrifier pour sa cause, j’aurais voulu qu’il reste en vie – il me manque, quoi !

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Gabriel Jewel


Gabriel Jewel


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Humeur : Variable.


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MessageSujet: Re: Gabriel Jewel/Sund.   Gabriel Jewel/Sund. EmptySam 24 Sep - 13:48

◊ Histoire ◊

J’aurais pu devenir n’importe quoi, n’importe qui. Si mes parents étaient encore vivants, j’aurais certainement été un garçon équilibré, normal, un jeune homme de vingt deux ans comme les autres qui passe ses soirées au milieu de sa bande d’amis. Un garçon sans problèmes, qui ne profite pas comme je le fais du don qu’Uen lui a accordé en lui prodiguant un pouvoir à la puissance dévastatrice, qui pourrait faire bien du mal entre de mauvaises mains. Je suis ces mauvaises mains.

J’ai des souvenirs flous de mes parents. Ils sont morts bien trop tôt. Je me rappelle quelques scènes, vaguement : ma mère qui jouait du piano dans notre salon que je me souviens beau sans parvenir à le décrire. Mon père qui lisait un livre, enfoncé dans un fauteuil. Mes parents, ensemble, qui accueillaient M.Lowy pour la soirée. Peu avant la mort de mes parents, j’avais déjà eu l’occasion de fréquenter Sakura et June lors de ce genre de soirées. Je n’avais alors aucune idée de l’importance qu’elles prendraient toutes les deux dans ma vie, elles, les sœurs au don si fascinant. Ma famille faisait partie des anciennes familles Dryenoises, comme les Lowy. Elle était respectée et aimée : mes parents étaient de vrais modèles pour le Dryenois de base. Mon père avait un poste haut placé dans l’assemblée générale de l’île. Il était un politicien admiré, apprécié, qui ne faisait rien dans la demi-mesure mais qui prenait tout de même une oreille très attentive aux propos des autres. Ma mère, quant à elle, était merveilleusement douée au piano. Parfois, lors de soirées organisée par la ville, elle s’occupait de l’animation. Son talent était largement assez développé pour cela. Outre ce fait, elle était une femme extraordinaire : une fois que je fus suffisamment grand pour qu’elle puisse m’emmener avec elle, elle se remit à travailler bénévolement pour l’orphelinat, aidant son ami de toujours, feu monsieur Lowy. Moi, je restais régulièrement dans ses pattes, proche de ma mère comme si je croyais que l’un de ces orphelins allait prendre ma place si jamais je m’éloignais trop. Je crois que j’étais heureux, à cette période. Nous menions une vie aisée, sans le moindre problème, quel qu’il soit. Et puis il y eu, seize ans plus tôt, le drame le plus marquant de toute mon existence. Du moins, au niveau visuel. Je m’en souviendrais toute ma vie.

Je n’avais que six ans. Mon père ne travaillait pas ce jour là : nous étions tous réunis. Il travaillait beaucoup, ces derniers temps : un mouvement royaliste extrémiste semblait prendre forme et effrayait l’assemblée. Ma mère m’avait envoyé chercher quelque chose chez un voisin un peu éloigné, un détail sans importance. Aujourd’hui encore, je me demande s’ils ne savaient pas quelle triste fin les attendaient, si ce n’était pas pour cela qu’ils ont éloigné leur fils unique, pour qu’au moins lui vivre. Lyhla s’était posée sur mon berceau dans le cas contraire : j’arrivais chez mon voisin quand j’ai entendu un bruit monstrueux. A vrai dire, la synchronisation était parfaite : au moment même ou la porte s’ouvrait, ce bruit si violent empli l’air. Je crois que mon voisin jura violemment, regardant quelque chose que je ne pouvais voir, derrière moi : je me souviens parfaitement qu’il m’a violemment attiré contre lui, à la fois pour m’empêcher de me retourner et de voir la fumée si sombre qui envahissait déjà le ciel mais également parce que je n’étais pas idiot : ce vacarme effroyable avait retenti dans la direction de ma maison. Ce voisin me retint un moment, persuadé que m’emmener là-haut était une mauvaise idée : il avait parfaitement raison, mais il a fini par céder face à mes insistances. Ce que je vis ne serait-ce qu’en me retournant, jamais je ne l’oublierais : le ciel pourtant si clair auparavant virait au cauchemar, avec des volutes de fumées si sombres et si dense qu’on ne pouvait même plus voir au travers. La panique s’empara de moi alors que je vis cela : pourtant, je ne reculai pas, j’insistai pour que l’on continue. C’était comme si une curiosité morbide s’était emparée de moi. Je devais savoir ce qu’il s’était passé et si ça concernait mes parents.

Plus je me rapprochai et plus je pouvais constater que les chances devenaient vraiment infimes que mes parents soient sains et saufs. Notre maison était légèrement isolée, juste assez pour que les dégâts qui la touchèrent n’en causent pas ailleurs. Juste assez pour que mes parents soient les seuls à subir l’explosion. La chaleur se faisait insupportable : un péri mètre de sécurité avait déjà été établi par des voisins consciencieux et quelques pompiers et militaires déjà présents. Les flammes de l’enfer avaient déjà consumé ma maison. Mes parents aussi, sans le moindre doute. J’étais d’abord comme hypnotisé par cette chaleur atroce et par la hauteur des flammes. Ma demeure, mon foyer n’était plus que ruines. Et cet instant bloqué, comme pour graver à tout jamais cette image dans mon esprit, cessa soudainement : le vacarme était phénoménal autour de moi, tout le monde s’agitait, le voisin qui m’avait accompagné restait ébahi. Plus personne ne faisait attention à moi : pris d’une pulsion héroïque idiote, propre à mon jeune âge, je m’imaginai pouvoir sauver mes parents. Immédiatement, je me mis à courir, désirant atteindre le cœur des flammes pour retrouver ceux qui m’avaient donné la vie. Bien heureusement, on m’intercepta. Monsieur Lowy, l’habitué à gérer des enfants, des orphelins, avait dû m’apercevoir là où personne d’autre n’en avait été capable. Il m’attira à lui, dans une étreinte amicale teintée de paternité. Ses mots, je ne les oublierais jamais. Non qu’ils soient particulièrement exceptionnels : mais c’est au travers d’eux que je compris vraiment ce qui m’arrivait.

« Ne t’inquiète pas, Gabriel. Je suis là. »

Je me suis sûrement demandé, un instant, pourquoi il me disait une telle chose. Et puis mes souvenirs sont confus : je me souviens juste avoir hurlé à m’en casser la voix. Plus fort que je n’ai jamais hurlé. Et j’ai pleuré, énormément. Plus que je n’avais jamais pleuré. J’ai voulu m’échapper, mais j’ai bien entendu échoué : j’étais un petit garçon, lui un homme. A ce que j’ai entendu, j’étais un véritable dément, à me débattre dans les bras du bienfaiteur des orphelins. Mais toute la violence que j’ai pu manifester n’était rien par rapport à la profondeur de ma blessure. On a dû m’administrer un médicament pour parvenir à me calmer, une fois emmené à l’orphelinat. Monsieur Lowy ne pouvait pas s’occuper de moi toute la journée, il avait bien d’autres choses à faire. De plus, assommé par le médicament, je me contentai de pleurer en silence : de ce fait, il m’a laissé seul dans une pièce de taille moyenne, dont j’ignorai la fonction.
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